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Scandale des œufs contaminés : un écho médiatique colossal

Maïlys Mas-Garrido
Directrice marketing

@M_Masga

En seulement 1 mois, la crise des œufs contaminés a éclaté en ligne. A l’origine de ce scandale : le Fipronil, un antiparasite interdit dans l’agriculture en Europe depuis 2004. Malgré son interdiction, le pesticide a été retrouvé chez plusieurs producteurs aux Pays-Bas et en Belgique. Les exportations de ces œufs en Europe et à Hong-Kong ont ainsi créé le scandale.

Contrairement à la crise du lait qui avait éclaté à la même époque l’année dernière, celle des œufs résonne bien plus sur les réseaux sociaux.

Pourquoi cette crise susautant de réactions ? Comment s’est-elle articulée sur les réseaux sociaux ?

Visibrain, plateforme de veille des réseaux sociaux, dresse le bilan de cette crise sanitaire sur les 4 dernières semaines.

#Oeufscontaminés : les prémices sur le web

C’est avec le tweet de cet internaute néerlandais, publié le 22 juillet, que le signal d’alarme est lancé sur les réseaux sociaux. Dans son tweet il partage un article de Ad.nl, paru quelques heures auparavant. L’article buzze et récolte plus de 3 000 partages sur Facebook.

La santé préoccupe, voire obsède sur les réseaux sociaux

Depuis le 31 juillet 2017, 206 520 messages ont été publiés à ce sujet, soit une moyenne de 6 700/jour. A titre de comparaison, l’année dernière à la même époque, la crise du lait n’avait récolté que 406 messages sur 9 jours, soit seulement 45 messages/jour.

Timeline crise oeufs

Plus de ¼ des messages publiés en seulement 3 jours

Du 10 au 12 août, le scandale fait face à une explosion de messages sur les réseaux sociaux. En effet, plus de 56 000 messages ont été publiés suite à l’annoncer de l’introduction de 700 000 œufs potentiellement contaminés au Royaume-Uni.

Nuage de mots crise oeufs

Après avoir appris que les autorités Belges étaient informées de l’affaire depuis 2016 mais n’avaient pas réagi jusqu’à présent et que 17 pays sont désormais touchés, la nouvelle des 700 000 œufs au Royaume-Uni a eu l’effet d’une caisse de résonnance sur le web.

Associations et ONG en colère sur les réseaux sociaux

Sans grande surprise les associations ont été très réactives sur les réseaux sociaux.

Notamment Greenpeace, qui en seulement 8 tweets a généré presque 1 000 partages !

Tweets @greenpeacefr crise oeufs

Parmi eux, le plus retweeté appelle à mettre fin à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture et l’élevage

D’autres associations ou porte-paroles se sont également exprimés :

L’humour comme moyen de dénonciation

Dès lors une chose est sûre, lorsque l’on parle de potentiel danger pour la santé, les internautes utilisent l’humour pour dédramatiser ou dénoncer la situation.

Parmi ceux qui ont rencontré le plus de succès auprès des internautes nous retrouvons :

Le célèbre site satirique, le Gorafi avec 1,7k de partages, qui est d’ailleurs le tweet le plus partagé au sujet de la crise

Le tweet de @tropical_boy, qui a pour habitude de parodier les présidents au pouvoir

Puis celui de @PBerhouet éditeur web à @LaCroix

Contrairement à la crise du lait, le scandale des œufs résulte d’un facteur sanitaire et non économique. Le risque sanitaire touche directement le grand public, ce qui explique la résonnance médiatique. Tandis que le facteur économique mis en avant pendant la crise du lait, n’atteint pas directement le consommateur, d’où le contraste entre le faible écho médiatique dont a fait preuve la crise du lait face à la déferlante de messages pour la crise des œufs contaminés.