Le désormais célèbre compte @BalanceTonAgency porté par Anne Boistard fait de nouveau trembler l’écosystème des startups. En ligne de mire, Lydia, la célèbre plateforme bancaire.
Visibrain, l’outil de veille des réseaux sociaux, décrypte cette polémique et ses rebondissements.
La naissance du bad buzz Lydia sur Instagram
Tout commence le 13 novembre 2023 sur Instagram, où le compte @BalanceTonAgency met en lumière l’annonce de recrutement publiée par la solution de paiement Lydia. En pointant du doigt les « red flags » de l’offre publiée sur le réseau social professionnel LinkedIn, Anne Boistard s’attire les foudres de l’entreprise. Verdict : son compte Lydia se retrouve bloqué et ce de manière définitive.
Connu pour mettre en avant les pratiques dysfonctionnelles des acteurs de la French Tech, le compte géré par Anne Boistard fait réagir. Avec 6 599 likes, son post génère près de 2 fois plus de likes que la précédente affaire révélée sur l’agence Rhinos :
La réponse du DG de Lydia met le feu aux poudres sur Instagram
En moins de 24 heures, le Directeur Général de Lydia réagit et adresse un message à ses équipes en interne pour les informer des publications faites sur son entreprise sur Instagram. Ce message est révélé au grand jour par @BalanceTonAgency.
En écrivant à la fondatrice de BalanceTonAgency, Cyril Chiche relance la crise. Ce message se retrouve également aux yeux de tous sur le réseau social.
Ces révélations font réagir Instagram : on compte près de 5 000 likes sur la publication en moins de 24 heures :
Crise, intimidation, harcèlement… Analyse de la sémantique la plus partagée sur Instagram autour de Lydia
Parmi les expressions les plus utilisées sur Instagram pour parler de Lydia, de nombreux mots ont une connotation négative et font vent de la polémique à l’image de “red flags”, “harcèlement” ou encore “intimidation”.
Ce champ lexical est prédominant comme nous pouvons dans le nuage ci-dessous :
Balance Ton Agency s’empare du réseau social professionnel LinkedIn pour parler de la polémique
Le compte Balance Ton Agency relaie également le bad buzz Lydia par le biais de son compte LinkedIn. À noter, il s’agit du seul et unique post du compte sur ce réseau social et il génère déjà 760 likes et une cinquantaine de commentaires et de partages.
Balance Ton Agency deviendra peut-être de plus en plus actif sur cette plateforme, devenant un potentiel risque pour les marques, se retrouvant au coeur de polémiques virales.
L’affaire ne tarde pas à se propager sur X / Twitter
La polémique est rapidement reprise sur X / Twitter, où l’entreprise est pointée du doigt par les internautes. Verdict : 2 591 tweets sont publiés sur l’entreprise, soit 3 fois plus qu’en temps normal.
Sélection de tweets sur le bad buzz Lydia
Comme promis, la partie ✌️, celle où le PDG de Lydia m’intimide par mail suite à mes stories sur leur annonce de recrutement.
— Balance ton agency (@agency_ton) November 13, 2023
A thread ⬇️ https://t.co/TX1ujqb9kv pic.twitter.com/BhhpB1Wghi
C'est tellement incroyable que je supprime mon compte Lydia de ce pas. https://t.co/DFujDQ7uRK
— Pauline Alessandra (@PaulineAle) November 13, 2023
On entend parler de Lydia en ce moment (pas en bien). Mais au-delà de ça, moi je me suis toujours demandé à quoi ça servait par rapport à une banque en ligne ou PayPal + Leetchi/Pot commun 😅
— Julien Moorat (@jmoorat) November 13, 2023
Crash communication total 😨😨 pour Lydia
— Cade Elle (@cadenly22) November 13, 2023
L’amateurisme RH
Le sens des mots laminés
Des choix sémantiques ( effroyables) 😱😱 jusque dans les réponses
Tout les ingrédients pour un crash com tres réussi 👏👏👏
Bravo les gars et les filles (non) #LaComDeCriseEstUnVraiMetier https://t.co/5lcNywQIvN pic.twitter.com/MtfZobeg2z
Défaite par K-O là ça doit transpirer sévère chez Lydia 😂😂 pic.twitter.com/nxx5WAFMUb
— S (@lolfe12) November 13, 2023
La presse en ligne, encore silencieuse sur l’affaire Lydia
La presse en ligne ne s’est pas encore emparée de la polémique autour de la solution de paiement Lydia. Habituellement, cette typologie de crise est rapidement reprise dans les médias en ligne. À l’image du bad buzz Decathlon et de sa cagoule de running ou encore d’Enedis et de son compteur où la presse a tout de suite réagit.
Étonnamment et à date, aucun article ne fait l’objet de cette polémique. Cela ne saurait tarder si elle prend de l’ampleur. Affaire à suivre !