Faudra-t-il posséder un pass vaccinal pour accéder aux magasins Leclerc ? Sur Twitter, l’hypothèse provoque un véritable bad buzz pour l’enseigne de grande distribution.
Visibrain, la plateforme de veille des réseaux sociaux, décrypte la crise.
Bad buzz Leclerc : près de 100 000 tweets publiés
À l’origine de la polémique : l’interview de Michel-Édouard Leclerc, président des Centres E.Leclerc, dans « La Matinale » de CNEWS, mardi 4 janvier. Interrogé sur l’impact de la crise sanitaire sur la grande distribution, Michel-Édouard Leclerc a déclaré qu’il ne s’opposerait pas au contrôle du pass vaccinal à l’entrée de ses magasins si celui-ci devenait obligatoire. Des déclarations qui font l’effet d’une bombe sur Twitter.
En effet, on compte 99 622 tweets publiés sur Leclerc depuis hier matin, soit 28 fois plus que l’activité habituelle autour de la marque.
#BoycottLeclerc : le bad buzz s’accompagne d’un mouvement de boycott de l’enseigne
Comme l’illustre le nuage des expressions et hashtags utilisés pour parler de Leclerc, le bad buzz donne lieu à un appel au boycott de la marque. La notion de « boycott » figure dans 78% des messages publiés sur Leclerc.
En plus du boycott, les termes employés pour s’exprimer sur le sujet sont très péjoratifs : « honte », « scandaleux », « stop », « ségrégation »…
Le bad buzz Leclerc alimente la polémique autour du pass vaccinal
Sujet épineux, le pass vaccinal est très commenté sur les réseaux sociaux. On compte plus de 956 000 tweets publiés sur les 30 derniers jours.
12% des messages sur Leclerc contiennent d’ailleurs les hashtags contestataires #NonAuPassVaccinal ou encore #PassVaccinalDeLaHonte.
Anti-pass vaccinal et clients de l’enseigne rejoignent #BoycottLeclerc
Parmi les comptes les plus influents qui commentent le bad buzz, nous retrouvons des personnalités publiques ou politiques connues pour être opposées au pass vaccinal (Florian Philippot, Fabrice Di Vizio, Philippe Herlin…).
Mais, ils ne sont pas les seuls. Des clients de l’enseigne prennent aussi la parole et participent au mouvement de boycott :
À partir d’aujourd’hui je ne rentrerai plus jamais ds un magasin Leclerc pour faire mes courses et je souhaite que bcp de français fassent de même. Pass vaccinal obligatoire pour y entrer . Ce monde est fou 😜
— bonsignore francine (@bonsignorefran1) January 4, 2022
Même si Leclerc change d’avis et accepte des clients ss pass sanitaire ou vaccinal, pour cette déclaration honteuse je ne mettrai plus JAMAIS les pieds ds son magasin.#BoycottLeclerc
— ariane walter (@ArianeWalter) January 4, 2022
J'étais parti pour quelques courses chez E. Leclerc aujourd'hui... finalement ce sera Intermarché 😉 #BoycottLeclerc pic.twitter.com/gtblAxuMCR
— Rémi Tell (@RemiTell) January 4, 2022
Sélection de tweets les plus partagés sur le bad buzz Leclerc
Quels enseignements tirer de ce bad buzz ?
Le cas Leclerc prouve, une fois encore, que des propos tenus à la télévision, ou dans les médias de façon générale, peuvent être très rapidement repris sur les réseaux sociaux et donner lieu à une crise.
Heureusement, le bad buzz n’est pas une fatalité. Des solutions existent pour minimiser son impact, ou l’anticiper. Le système d’alertes de Visibrain permet justement d’être informé dès qu’une activité anormale est détectée sur sa marque (une augmentation soudaine du volume de messages, une apparition de nouveaux éléments sémantiques, une publication qui atteint une viralité inhabituelle, un sujet sensible se retrouve associé à la marque…).