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Avis des experts
12/06/2023
Clémence Hutinet
Marketing manager
Depuis son lancement en novembre 2022, ChatGPT ne cesse de faire parler : près de 20 millions de messages publiés sur Twitter (chiffre : Visibrain). Pour comprendre ce retentissement immédiat et les enjeux du robot conversationnel pour les marques, nous avons interrogé Guillaume Sylvestre, expert dans le domaine de l’innovation numérique et de l’intelligence artificielle.
En tant que directeur de l’innovation numérique de l’ADIT, leader européen du conseil en intelligence stratégique, j’identifie et j’évalue avec mon équipe les outils innovants pouvant apporter une valeur ajoutée à nos analyses. ChatGPT en fait partie (comme Visibrain quand on s’y est intéressé il y a dix ans d’ailleurs !) et j’ai créé en début d’année un groupe de travail interne pour identifier les usages possibles de ce type d’outils pour nos métiers (citons par exemple elicit.org, très intéressant pour la revue de littérature scientifique).
Par ailleurs, en tant que chercheur associé à l’École Nationale Supérieur de Police, j’ai appliqué l’IA à la détection d’opérations d’influence sur les réseaux sociaux, je connais bien ce sujet… et je sais que le traitement / la catégorisation de texte est très complexe !
Je me souviens d’un échange il y a quelques années avec un prestataire de veille qui avait testé la mise à disposition à ses clients d’un algorithme de machine learning permettant de classer automatiquement des informations : l’idée étant de faciliter la catégorisation des sujets déjà connus… mais pour qu’il soit fonctionnel, l’utilisateur devait l’entrainer avec des cas d’usages très nombreux, sur plusieurs semaines. Ce prestataire a abandonné cette idée, aucun utilisateur n’ayant le temps ou la patience nécessaire pour le faire.
Avec ChatGPT, on dispose d’une IA capable de traiter des cas de figure très variés et adaptable très rapidement à un contexte spécifique. On démocratise l’usage de l’IA, qui devient - presque - aussi simple que l’usage de Google. Les perspectives sont énormes, aussi bien pour des usages privés que professionnels. Mais, comme Google, ce seront ceux qui auront appris à s’en servir correctement qui pourront en tirer toute la valeur ajoutée.
Les IA génératives (pas que ChatGPT donc) sont très utiles dès maintenant dans tous les métiers où l’on doit générer du texte à longueur de temps, notamment le marketing ou la communication, la politique (Bruno Le Maire s’est dit bluffé par un discours rédigé par ChatGPT), mais aussi les services notamment la gestion des réclamations / FAQ, la mise en place de chatbots, la création artistique (avec MidJourney pour les images…).
Dans la veille et la recherche d’information, on a souvent vu que ChatGPT manquait de fiabilité dans ses réponses, parce qu’il invente des résultats. Mais cela est logique, puisque générer du texte est un de ses objectifs. Avec les bonnes commandes ou « prompts » et les bons plugins, on obtient des résultats sourcés et pertinents.
Il est important quand on travaille dans les secteurs impactés par cet outil de le tester, de se l’approprier. Il faut le voir plus comme une aide, un complément, un outil pour être plus efficace. La difficulté est d’arriver à trouver la bonne façon d’interroger ChatGPT et de l’orienter pour répondre à un besoin précis. Il a les défauts de ses qualités : l’outil s’adresse à tout le monde, si on lui pose une question technique, il ne sait pas s’il doit répondre comme un professeur d’école primaire, un expert scientifique, un analyste politique… L’IA n’est pas magique, il faut passer du temps dessus pour obtenir un résultat pertinent, mais avec l’IA générative c’est plus simple qu’avec les solutions classiques de machine learning.
Le premier gain de ChatGPT, c’est de faciliter certaines tâches répétitives, d’automatiser des actions (relire et corriger des mails, faciliter la prise de notes en réunion…) et donc de laisser plus de temps pour des tâches à haute valeur ajoutée. Le gain de temps au quotidien, c’est ce que je vois avec mes équipes ou mes clients. Par exemple nous qui travaillons beaucoup sur des documents en langue étrangère dont les traductions laissent souvent à désirer, ChatGPT permet de reformuler et vérifier des passages clés.
Il faut être évidemment prudent sur les informations confiées à ChatGPT, et surtout pas des éléments stratégiques internes tant que le service n’est pas professionnalisé et que l’usage des données n’est pas clair. Il n’est pas plus ou moins sécurisé que Google : on peut faire des recherches dessus, y exploiter des informations trouvées sur le web, mais on s’en servira sur des données stratégiques à ses risques et périls… Il ne faut pas oublier que c’est Microsoft derrière OpenAI.
Néanmoins l’intégration rapide des capacités de cette IA générative aux services de Microsoft laisse entrevoir des usages qui deviendront vite naturels dans les suites bureautiques, et s’imposeront également sur LibreOffice à terme. Les ingénieurs de Google considèrent d’ailleurs que leur principale menace sur l’IA générative n’est pas ChatGPT, mais les outils opensource qui commencent à se développer.
Un questionnement à avoir est le coût réel de ces technologies : OpenAI n’est pas rentable, la puissance de calcul nécessaire pour le traitement de l’IA est importante. Est-ce qu’au final utiliser par exemple ChatGPT pour analyser et trier des centaines de milliers de tweets sera rentable ? Plus on lui soumet des données, plus le traitement coûte cher.
Une fois n’est pas coutume je suis de l’avis de Bill Gates : très vite, ChatGPT et ses concurrents comme Bard de Google se connecteront à d’autres outils via des API pour proposer des assistants personnalisés numériques. Des outils OpenSource feront de même, cela en démocratisera l’usage.
On pourra demander à ces assistants d’effectuer différentes tâches : proposer 3 choix différents de vacances à réserver en se basant sur un historique personnel et un budget, rechercher et catégoriser certains types d’informations, répondre automatiquement à certains mails (fini les candidatures sans aucune réponse).
La plupart des salariés y trouveront un gain réel pour faciliter leur travail, pour peu qu’ils soient formé à s’en servir. Pour autant, ceux qui travaillent sur des postes très répétitifs / à faible valeur ajoutée pourraient vite être remplacés. ChatGPT remet en avant l’expertise humaine, car le simple tri / organisation de l’information peut être fait par l’IA.
On voit bien que ChatGPT et consorts sont américains ou chinois, d’abord parce que les investissements nécessaires sont colossaux (500 millions d’euros de pertes en 2022 pour OpenAI). Mais le risque à laisser à d’autres ces technologies est que celles-ci ne soient pas construites sur nos valeurs, nos usages propres.
Encourager des projets liés à ces technologies dont la plupart sont OpenSource sera également vertueux pour notre souveraineté technologique et notre capacité à créer des entreprises dans les secteurs le plus impactés par l’IA, comme la esanté.
Il faudra également encourager la formation et la prise en main de ces outils pour les étudiants. J’enseigne à l’Université d’Angers et à l’École de Guerre Economique, dès cette année nous avons intégré l’usage de ChatGPT dans les formations, malgré les résultats de prime abord décevants sur la collecte d’informations. Savoir se servir et maîtriser ces outils avancés sera la clé de la compétitivité demain. Les refuser, ce serait comme en 1980 rejeter les ordinateurs pour rester sur des machines à écrire.
On ne peut pas s’isoler de l’innovation si celle-ci est utilisée par tous les autres acteurs, et qu’elle est aussi accessible. Au contraire, il faut maîtriser ChatGPT pour bien en comprendre les atouts et les limites, afin de s’en servir pour renforcer son business.
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