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Droits de douane : l'engagement explose, témoignant d'un réel intérêt

La conversation n’a fait que croître. Au total, 9 304 publications, impliquant 5 975 utilisateurs et 1 776 entreprises, ont généré plus de 38 000 réactions. Ces chiffres témoignent d’un véritable intérêt — voire d’une inquiétude réelle — et d’un besoin de recalibrage stratégique en temps réel, tous secteurs confondus. Ce n’est plus seulement une actualité politique : c’est une information essentielle pour les affaires.

Note : l’étude s’arrête au 6 avril, mais le sujet continue de prendre de l’ampleur — 5 675 publications le 7 avril, et plus de 4 000 le 8 avril à 16h.

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Qui sont les internautes qui en parlent ? D'où viennent-ils ?

La conversation est particulièrement diversifiée, couvrant les secteurs de la finance, des gouvernements, des technologies et des transports. Cette cartographie de l’activité sur LinkedIn montre une forte présence des secteurs qui jouent habituellement un rôle clé dans les politiques économiques mondiales. Sans surprise, les comptes liés à la finance, à la tech et aux institutions gouvernementales sont les plus actifs et les plus influents — ce qui indique clairement où se trouvent les enjeux les plus importants.

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Finance & juridique : des marchés sous tension

Les voix issues des secteurs financiers et juridiques se sont concentrées sur des sujets critiques : volatilité des marchés, incertitude des investisseurs et risque de récession aux États-Unis. Ces discussions n’étaient pas purement théoriques — elles faisaient souvent référence aux mouvements boursiers en temps réel et aux réponses des banques centrales. Des institutions comme la Fed et la BCE ont été fréquemment citées, alors que les acteurs financiers tentaient d’anticiper les évolutions politiques et les contre-mesures monétaires.

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Gouvernements & ONG : la stabilité mondiale en ligne de mire

Du côté du secteur public et des ONG, la conversation s’est orientée vers les enjeux géopolitiques. De nombreux utilisateurs ont souligné l’importance de l’unité européenne et du rapatriement des industries critiques. Fait intéressant, plusieurs ont remarqué que la Russie semblait « mystérieusement épargnée » par ces tarifs — un détail qui a suscité des spéculations et des appels à plus de transparence. En parallèle, certains ont plaidé pour un retour à la diplomatie et à un dialogue ouvert entre les dirigeants mondiaux.

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Secteur tech : des dégâts collatéraux

Le monde de la tech a réagi avec inquiétude. Pour de nombreuses entreprises — en particulier les start-ups — ces tarifs pourraient entraîner une hausse des coûts et des retards d’accès à des composants critiques en provenance d’Asie, notamment de Taïwan et de Chine. Certains ont mis en garde contre un ralentissement du développement de l’IA, secteur fortement dépendant du matériel. La vulnérabilité des petites structures contraste avec la résilience des grands groupes, soulevant des inquiétudes autour d’un creusement des inégalités en matière d’innovation.

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Méthodologie :

Agoratlas a utilisé Visibrain pour collecter les publications LinkedIn. En plus des publications, Visibrain fournit des informations sur les auteurs — comme leur nombre d’abonnés, les indicateurs d’engagement, et leur titre professionnel.

Agoratlas a également eu accès aux publications de comptes d’entreprises officielles, mais a choisi de ne pas les inclure dans cette étude. L’objectif ici est de se concentrer sur ce que disent les vraies personnes, plutôt que sur ce que les médias ou les entreprises souhaitent promouvoir.

Pour de nombreux utilisateurs, Agoratlas a pu identifier leur poste et leur secteur à partir de leur intitulé. Mais comme beaucoup de titres sont vagues, Agoratlas a complété avec les intitulés de poste et les employeurs mentionnés sur leur profil. Étant donné que les entreprises déclarent leur secteur sur LinkedIn, des correspondances fiables ont pu être faites.

Cela a permis de créer des liens entre les personnes :

  • Les utilisateurs avec des mots-clés similaires dans leur titre ou poste sont reliés par un lien faible (ex. : tous ceux avec "analyse de données" dans le poste).

  • Les utilisateurs du même secteur partagent un lien fort.

Le reste fonctionne comme la plupart des cartographies de réseaux sociaux :

  • Les liens entre deux utilisateurs les rapprochent visuellement (via Force Atlas 2).

  • Les utilisateurs avec beaucoup de liens communs sont regroupés et colorés de la même façon.

  • La taille de chaque nœud utilisateur dépend du nombre d’abonnés.

Une fois la carte finale générée, Agoratlas lance des statistiques sur chaque communauté pour voir de quoi parlent les différents secteurs — et pour qui ils travaillent.

(Spoiler : J.P. Morgan revient TRÈS souvent dans le cluster Finance !)agoratlas_visibrain_analysis