Quelques mots sur la manipulation de l'opinion durant les Jeux Olympiques 2024

Les grandes fêtes des Jeux Olympiques sont propices à des tentatives de manipulation de l’opinion, en raison du volume important de data générées. Avec une telle visibilité autour d’un événement sportif international, cette compétition représente une vitrine pour mettre en avant des messages et causes, particulièrement dans un contexte géopolitique marqué par de multiples conflits internationaux.

Certains pays sont connus pour recourir à la manipulation de l’opinion publique à l’image de la Chine, l’Iran ou encore la Russie. Chacun adopte une stratégie différente pour diffuser ses messages. Le réseau social d’Elon Musk étant la plateforme de prédilection de ces derniers. Par exemple, la Chine utilise des deepfakes, tandis que l’Iran exploite le conflit au Moyen-Orient pour alimenter sa stratégie de désinformation, quand la Russie s’appuie des bots et des trolls.

 

 

 

Les thématiques de prédilection de manipulation de l'information durant Paris 2024

Différents faux récits circulent sur les réseaux sociaux et peuvent être regroupés en trois thématiques :

 

  1. La première concerne les conflits géopolitiques, qui servent de supports pour un grand nombre de campagnes à l’image de la guerre entre la Russie et l’Ukraine ou de la situation au Moyen-Orient

  2. Les enjeux de société constituent le deuxième levier de ces stratégies : crise migratoire, politique environnementale et sentiment démocratique sont trois exemples de thématiques utilisées

  3. Les menaces terroristes représentent la troisième source de faux récits : des doutes autour de la sécurité des Jeux Olympiques 2024 ont ainsi émergé dans les conversations en ligne autour de cet événement sportif

 

 


Les différents modes opératoires pour diffuser les fake news

Plusieurs orchestrations sont mises en place pour amplifier des fausses informations parmi lesquelles la création de contenus à l’aide de l’intelligence artificielle. Ce procédé, fréquemment observé, permet de générer des informations inauthentiques, comme par exemples des contenus graphiques.

À l’inverse, la désinformation à partir de contenus authentiques est également un mode opératoire observé durant les Jeux Olympiques. Il vise à soutenir un discours faux ou biaisé. Par exemple, une photographie montrant un athlète sortant de la Seine en train de vomir a été présentée comme une preuve de la pollution du fleuve.

Un autre mode opératoire de diffusion de fausses informations consiste à amplifier certains hashtags clivants associés à des messages critiques tels que #Boycott2024 ou encore #JOPourris2024.

Un exemple de la distorsion de l'opinion durant Paris 2024

Outre X, Instagram est également une plateforme utilisée pour orchestrer la désinformation. OWN-CERT met en lumière dans ses enseignements l’implication de la Chine dans la diffusion de fake news sur ce réseau social axé sur le lifestyle. Plusieurs contenus montrant des femmes chinoises vivant en France se sont multipliés pour illustrer leur quotidien. Après analyse, ces comptes utilisaient des images à l’identique induisant une manipulation organisée.