@M_Masga
Depuis longtemps les femmes se battent pour leurs droits ! Notamment celui de se vêtir comme elles le souhaitent. Mais visiblement le combat est encore long mais pas perdu d’avance. Sous un hashtag énonciateur, plusieurs femmes (mais pas que !) dénoncent ceux et celles qui les jugent sur leur style vestimentaire. #JeKiffeMonDecollete ne cesse de faire parler sur Twitter depuis une semaine.
Visibrain, l’outil de veille des médias sociaux, se propose d’analyser le phénomène #JeKiffeMonDecollete sur Twitter.
#JeKiffeMonDecollete : les prémices du mouvement sur Twitter
Phase 1 : le lancement de #JeKiffeMonDecollete
Tout commence le 19 juin 2019 à 15h39 lorsque Zohra Bitan, va répondre à une internaute qui raconte l’agression verbale et sexiste qu’elle vient de subir, en lui proposant de lancer le hashtag :
On lance #JeKiffeMonDecollete ce week-end Céline ? @kkerima @YaelMellul @ZinebElRhazoui @cardinalette_ @CarasAdeline @valerie_expert @veroniquegenest @NathFactory @lapie06 @MallyFicheL @jeannettebougra @LydiaGuirous @ActusPays @Aby0612 @PamelaTamby ... 🌷💙🌷
— Zohra Bitan 🇫🇷 (@ZohraBitan) June 19, 2019
Phase 2 : #JeKiffeMonDecollete s’inscrit sur Twitter mais ne décolle pas
Vont s’en suivre quelques centaines de tweets jusqu’au 22 juin, sans vraiment que le mouvement ne décolle.
Phase 3 : la presse s’empare de #JeKiffeMonDecollete
Ce n’est que le 22 juin à 18h que le mouvement va prendre une toute autre ampleur. En effet, le média francais.rt.com dédie un article au mouvement anti-sexisme.
L’article, qui est le second article le plus partagé sur Twitter à ce sujet, fait écho auprès des internautes. On observe suite à sa publication un pic d’activité record sur #JeKiffeMonDecollete de 1 923 tweets entre 18 et 19 heures.
Les femmes mais surtout les hommes se battent contre le sexisme sur Twitter avec #JeKiffMonDecollete
Contrairement à ce que l’on aurait pu penser sur ce hashtag, les hommes ont beaucoup participé ! Plus de 60% des internautes ayant publiés sur Twitter avec #JeKiffeMonDecollete sont des hommes.
N'en déplaise aux #islamistes et autres #misogynes de tout poil, la #France est un pays où les #femmes sont libres de s'habiller comme elles le souhaitent. Traiter une femme de "salope" car elle porte un décolleté, c'est insulter les valeurs de notre pays. #JeKiffeMonDecollete
— Kevin Bossuet (@kevinbossuet) June 23, 2019
La liberté ne s'use que si on ne s'en sert pas.
— Snipe🔻🇫🇷🇪🇺🌍 (@Oliv_Lisle) June 22, 2019
Moi aussi #JeKiffeMonDecollete pic.twitter.com/a6ldJAw6E5
Allez les mecs !#JeKiffeMonTorse #JeKiffeMonDecollete pic.twitter.com/oEaHLDdZfy
— MrNesClick (@MrNesClick) June 22, 2019
Bravo à toutes les femmes qui ont suivi @ZohraBitan dans son appel à l’intention de tous les connards et autres intégristes de la police vestimentaire qui voudraient réduire la liberté des femmes à s’habiller comme elles en ont envie 👋#JeKiffeMonDecollete https://t.co/OzeqxaqdrH
— Yves Chaumien (@YChaumien) June 22, 2019
Tout mon soutien envers les femmes pour défier la police vestimentaire !#JeKiffeMonDecollete #jekiffemontorse pic.twitter.com/dgdQzeKqLP
— Seb Wall (@SebCTbien) June 23, 2019
#JeKiffeMonDecollete est plutôt bien accueilli sur Twitter
De manière génrale, ce type de mouvement divise souvent les internautes. Alors que certains y sont favorables et poussent le mouvement, d’autres y voient un énième hashtag qui va sombrer dans l’oubli et qui “ne changera rien”. Pourtant, #JeKiffeMonDecollete est plutôt bien accueilli par les internautes sur Twitter.
Lorsque l’on analyse les Émojis les plus partagés sur le hashtag nous retrouvons :
1- L’Émoji “kissing heart” avec 1 815 tweets
2- L’Émoji “blue heart” avec plus de 1 300 tweets
3- L’Émoji “muscle” qui génère 900 tweets
4- L’Émoji “face punch” qui fait l’objet de 550 tweets
5- L’Émoji “fist” avec 450 tweets
La solidarité sur Twitter : un mécanisme bien huilé
Nombreux sont les hashtags qui ont été lancés sur Twitter pour combatre des inégalités ou injustices : #LoveArmyForRohingya, #BalanceTonPorc, #Metoo… Et à chaque fois le phénomène buzze sur les réseaux. Leur mobilisation varie selon le sujet, mais la construction du mouvement est souvent la même : une injustice, un tweet, un hashtag qui cristillase les conversations, une reprise médiatique ou une personnalité publique s’empare du sujet et le mouvement décolle !
Et même si certaines de ces mobilisations sont aussi fortes qu’éphémères, elles ont au moins le mérite d’exister et surtout d’avoir fédéré autour de valeurs et de convictions.