Après le célèbre hashtag #MeToo et ses nombreuses déclinaisons (#MeTooInceste, #BalanceTonPorc ou #MeTooGay), une nouvelle variante fait son apparition sur le devant de la scène française : #MeTooGarçons. 2024 sonne l’heure de la libération de la parole du côté des hommes.
Visibrain, l’outil de veille des réseaux sociaux, analyse l’écho de ce mouvement sur X (ex Twitter).
Le comédien Aurélien Wiik lance #MeTooGarçons, le hashtag se propage sur X (ex Twitter)
Le hashtag #MeTooGarçons voit le jour le 22 février 2024, à l’initiative d’Aurélien Wiik, acteur français. En se saisissant de son compte Instagram, il révèle avoir été abusé par son entourage professionnel et appelle les victimes masculines à témoigner par le biais de ce hashtag.
En quelques jours, le hashtag se propage sur les réseaux sociaux et tout particulièrement sur X / Twitter. Plus de 49 500 messages sont publiés sur la plateforme d’Elon Musk en une semaine et les impressions frôlent les 175 millions.
Les internautes se mobilisent autour du hashtag #MeTooGarçons
Sans tarder, les internautes ont très rapidement montré leur soutien envers ce mouvement. La mobilisation affichée envers l’acteur et les victimes se traduit par le nuage des hashtags les plus utilisés. Les poings levés, sous toutes les couleurs, figurent parmi les plus populaires. Ils sont accompagnés par le cœur brisé, le visage nauséeux et le cœur blessé.
#MeTooGarçons ✊✊🏼✊🏾 https://t.co/Yf0n8inoOs
— Arnaud Gallais 🔆🙈🙉🙊🗣 (@arnaud_gallais) February 27, 2024
La parole des hommes se libère sur les réseaux sociaux
L’ampleur de ce hashtag est moindre face au célèbre #MeToo, pourtant il renvoie un signal fort, celui des agressions sur les hommes. La parole se libère du côté des hommes et le tabou se dissipe.
Autour des discussions sur #MeToogarçons, 43% des hommes s’expriment contre 57% des femmes. C’est 5% de plus que sur le célèbre hashtag #MeTooInceste, où ils étaient 38% à prendre la parole dans les débats.
Les témoignages sont nombreux sous ce hashtag, et proviennent d’inconnus, comme de personnalités médiatiques, à l’image d’Andy Kerbrat, député de la 2ème circonscription de Loire-Atlantique :
On ne guéri pas d’avoir été une victime, mais on peut se réparer, lentement, et même devenir député.
— Andy Kerbrat🔻 (@AndyKerbrat) February 24, 2024
J’ai été abusé de mes 3 à 4 ans par un prédateur, mort depuis donc sans possibilité d’avoir justice.#MeToogarcons
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Le hashtag #MeTooGarçons fait le tour des médias français
Rapidement, de nombreux articles des plus grands médias français sont publiés sur l’initiative d’Aurélien Wiik. En une semaine, 207 articles voient le jour et sont repartagés massivement sur X (ex Twitter).
Le Parisien, Mediapart, ou encore Libération relaient cette actualité sur le réseau social du patron de Tesla. L’article du Parisien, qui est par ailleurs l’un des premiers articles publiés sur l’affaire, est le plus populaire avec 5 948 partages.
Sélection des tweets les plus repartagés
À 13 ans j’ai été violé par un inconnu que je n’avais jamais vu en sortant du collège.
— Klaus & Lola & Elliot fan account (@Tibeuh) February 23, 2024
J’ai eu le courage d’essayer d’aller à la police, seul, et je n’ai eu le droit qu’à :
- arrête de mentir
- les garçons violés ça n’existe pas.
Et je n’oublierai jamais ces mots.#MeToogarçons
Utilisez le #MeToogarçons n’ayez pas honte, vous n’êtes fautifs en rien et on vous croit
— 🫐 Persenyx 🌙 (@Nyxrho) February 23, 2024
Il faut que tout le monde soit solidaire face aux VSS https://t.co/BfenjWar1G
On va parler français ici :
— Lida (@Miiikvsa) February 23, 2024
Un garçon/homme qui bande n'est pas forcément consentant.
Non ce n'est pas une chance de se faire violer par une femme/un homme.
Oui il y a plus de femmes pédophiles que vous ne le croyez.
La honte est sur l'agresseur et non la victime ! #MeToogarcons pic.twitter.com/cfMvThh1BF