Les faits : virée pour un oubli de 5,32 euros
Vanessa, caissière dans le Carrefour Market de Mézières-sur-Seine, reçoit une lettre de licenciement pour « faute grave ». Son employeur, carrefour, l’accuse de n’avoir pas scanné 3 articles pour un montant total de 5,32 euros.
Le 27 janvier, le parisien 78 révèle l’affaire au public. Choqués, les internautes vont se mobiliser sur les réseaux sociaux. Nous vous proposons d’analyser avec Visibrain, plateforme de veille médiatique, l’enchaînement des faits qui ont conduit à rendre son emploi à cette caissière.
Mobilisation : de l’alerte à la prise de position
C’est la version locale du journal Le Parisien qui fait éclater l’affaire le 27 janvier à 17h40 dans un article.
Mézières-sur-Seine : licenciée pour une erreur de caisse de 5,32 € https://t.co/FlchwuIpVW
— Le Parisien | 78 (@LeParisien_78) 27 Janvier 2016
L’affaire interpelle et l’article est rapidement retweeté en masse. Ci-dessous la courbe des retweets minute par minute après publication :
Le compte officiel du journal Le Parisien tweete également l’article quelques heures plus tard.
Mézières-sur-Seine : licenciée pour une erreur de caisse de 5,32 € https://t.co/9wedrMdaI3 pic.twitter.com/v7kLRxQ1Gn
— Le Parisien (@le_Parisien) 28 Janvier 2016
Des internautes s’emparent alors de l’affaire. Parmi ceux qui trouvent le plus d’écho est @caromonnot, journaliste au Monde qui interpelle directement l’enseigne avec ce tweet :
Mézières-sur-Seine : licenciée pour une erreur de caisse de 5,32 € https://t.co/9wedrMdaI3 pic.twitter.com/v7kLRxQ1Gn
— Le Parisien (@le_Parisien) 28 Janvier 2016
Puis le 28 janvier au matin l’affaire s’étend aux autres médias.
D’abord Actualité 24 à 4h28 :
Mézières-sur-Seine : licenciée pour une erreur de caisse de 5,32 €. https://t.co/PlYCz2OqbV pic.twitter.com/nxdkPFZM0k
— Actualité 24 (@actualite24) 28 Janvier 2016
Puis BFM TV à 7h47 :
Une caissière de Mézières-sur-Seine licenciée pour une erreur de 5,32 euros https://t.co/S4opX1ZpDZ pic.twitter.com/YJjypqD0Ez
— BFMTV (@BFMTV) 28 Janvier 2016
L’engagement gonfle pendant la journée. A partir du 27 janvier 17h moment où l’affaire est révélée par Le Parisien 78 jusqu’au 28 janvier minuit : 2369 tweets sont publiés par 2076 utilisateurs.
Sur cette même période, 23% des commentaires publiés sont des tweets (pas de retweets d’une info). C’est-à-dire qu’un tiers des internautes ont pris position pour défendre les droits de cette salariée licenciée en publiant un tweet et pas seulement en retweetant.
En regardant quelles expressions ont été les plus inscrites dans ces tweets, nous voyons émerger des mots comme « mobilisation », « honte », « erreur de caisse ».
Le résultat : Carrefour fait marche arrière
La courbe ci-dessous montre l’évolution les tweets depuis le 27 janvier 17h jusqu’au 28 janvier minuit.
Les tweets s’envolent le 28 à partir de 19h. Heure où Carrefour France fait connaître sa décision en répondant directement aux internautes se sont engagés en faveur de la caissière :
@caromonnot ...de proposer à Madame Vanessa V. sa réintégration dans l’entreprise. Un rendez-vous est organisé avec elle demain matin. 2/2
— Carrefour France (@CarrefourFrance) 28 Janvier 2016
L’apogée du pic est atteinte à 21h, le temps que les principaux médias (dépêche AFP, tweet de France info, Libération, le Figaro, 20minutes, Le Point, Metronews …) relaient la décision de Carrefour.