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Badbuzz
Un père et sa fille en garde à vue pour un tupperware : retour sur le badbuzz d’Ikea

Bénédicte Matran
Directrice Communication

@BMatran

Le 1er octobre, un père et sa fille font leurs courses chez Ikea. Ils achètent notamment quatre tupperwares en verre avec un couvercle et passent à la caisse automatique. A la sortie le vigile les intercepte et remarque qu’il y a eu une erreur, le prix du couvercle et celui du tupperware sont différents. Les clients constatent en effet l’erreur, s’excusent et souhaitent y remédier. Le directeur du magasin est appelé mais n’entend pas leur version. Il appelle la police qui embarque le père et sa fille et ils se retrouvent en garde à vue pour vol à l’étalage.

Huit jours après les faits la jeune fille raconte son histoire sur Twitter et l’anecdote explose. L’affaire remonte jusqu’au sommet d’Ikea France qui s’excuse. Mais le buzz prend alors une tournure inédite, les internautes ne déposent pas les armes.

Visibrain en sa qualité d’outil de veille revient sur ce badbuzz issu de Twitter.

L’affaire des tupperwares Ikea : l’alerte lancée sur Twitter

Sans l’initiative de la jeune fille, l’affaire ne serait probablement jamais remontée jusqu’aux oreilles de la tête pensante d’Ikea. Ce n’est pas un mécanisme nouveau, mais un exemple fort de comment les réseaux sociaux notamment Twitter sont le moyen privilégié des consommateurs pour exprimer leur mécontentement. En effet, la série de tweets publiés par Emilie, la jeune fille envoyée en garde à vue avec son père, a été retweetée plus de 30 000 fois.

Celle-ci n’avait même pas tagué le compte Twitter d’Ikea France. Mais des internautes choqués par cette histoire se sont occupés de le faire :

L’objectif est d’interpeller la direction d’Ikea France pour la faire réagir. Schéma classique de comment Twitter peut être une source de crise pour les marques.

Le badbuzz Ikea explose et cristallise l’indignation

Le 10 octobre au matin, l’affaire a fait le tour d’internet. L’histoire est suffisamment choquante pour rallier 45 000 personnes et près de 60 000 tweets en 2 jours

timeline ikea

Le champ lexical utilisé est symptomatique d’un badbuzz d’une certaine gravité notamment l’utilisation du hashtag #boycottikea :

nuage d'expression ikea

Ikea publie un tweet pour s’excuser mais l’affaire prend un nouveau tournant

Un peu moins de 24h après qu’Emilie a raconté son histoire sur Twitter, le compte Ikea France publie sa réaction :

Ikea annonce avoir retiré sa plainte et s’excuse.

Toutefois, contrairement à ce que nous avions pu observer jusqu’à présent en matière de crise, les excuses ne suffisent pas. 1 300 personnes répondent de manière très négative :

Le fait d’annoncer avoir « retiré la plainte » a rendu le fait d’avoir porté plainte réel, ce qui a contribué à alimenter la colère des internautes :

Nous constatons d’ailleurs sur la courbe ci-après que les réactions ont été plus nombreuses suite à la réponse d’Ikea que suite à l’histoire raconté par la jeune fille.

badbuzz ikea